Ce que nous proposons :
Nous proposons une présentations de trente minutes qui pose les bases et présentent les enjeux et techniques de ce type d’agriculture à partir du manuel de maraîchage biologique sans intrant d’élevage “Sans Fumier” (téléchargeable sur notre site). Ensuite Benoît Noël fera une présentation d’environ 20 minutes sur les enjeux et concepts de l’agriculture végane, telle qu’expérimentée à Vtopia et sur les premiers retours d’expérience d’une fertilisation sans fumier depuis 4 ans. Cette présentation vise à nourrir des questions, discussions, partages d’expérience et de connaissances qui auront place libre lors d’une deuxième partie plus participative à la soirée.
————————————————————————————————-
pour en savoir plus …
Fondements :
C’est le britannique Donald Watson qui créé le terme vegan en 1944. Depuis cette première formulation le terme et les pratiques sociales ont connu différentes formes mais toutes tendent à revenir au même fondement, le refus de l’exploitation animale. Dans le mouvement la question agricole reste marginale quoi que présente dès les origines. C’est en 1950 que les bases d’une agriculture biologiques basée sur les plantes et indépendante de l’élevage sont jetées par le pionnier allemand de l’agriculture biologique Adolf Hoops. C’est sur cette base que sera formalisé en 2017 un « Standard Biocyclique Végétalien », un label bio accrédité par l’IFOAM. En parallèle et à partir des années 1990 des cultivateurices britanniques entament une réflexion et la mise en place d’itinéraires techniques permettant de se passer d’élevage au sein du Vegan Organic Network (VON) qui produira son propre cahier des charges et label (Veganic contraction de Vegan et Organic). C’est l’expérience de ce réseau et celle de l’un de ses plus éminents représentants, Iain Tolhurst, qui est reprise dans Sans fumier !
Aujourd’hui cette forme d’agriculture reste minoritaire au sein d’une agriculture biologique elle-même minoritaire. Mais nous pensons qu’elle a toute sa place dans le futur soutenable qu’il est vital de construire. En plus de la nécessité de repenser nos rapports aux autres animaux, ces techniques offrent en effet des solutions pratiques au double défi que représente le passage à une agriculture agroécologique et à la nécessaire réduction des cheptels. En effet on serait opposé l’approche par le véganisme il est indubitable que le passage à l’agriculture biologique nécessiterait une réduction des cheptels et par là même une trop faible quantité de fumier disponible (ce qui est déjà le cas aujourd’hui), ce qui impliquerait de recourir à d’autres formes de fertilisation.
Nos présentations permettraient de déplier ces enjeux de manière appropriable, d’exposer les principes des techniques que nous défendons et sur ces bases d’avoir des échanges informés.
Liens et contacts :
Carpelle – Sans fumier
carpelle[at]subvertising.org
Vous trouverez sur le site le pdf du livre, une cartes des agriculteurices cultivant de cette manière en Europe francophone ainsi qu’une bibliographie en français sur ce type d’agriculture.
Quelques documents donnant une idée des enjeux :
– Sur l’emprise en terre de l’élevage (pâturage et production de fourrage) : https://www.apala.fr/wp-content/uploads/2023/11/Occupation-des-terres-a-lechelle-mondiale.jpg
– Sur la non autonomie en fourrage de la Belgique : https://wwf.be/fr/actualites/deforestation-importee-le-role-du-soja-dans-lalimentation-animale-et-les-effets-sur-la
– Sur des techniques agricoles permettant de se passer d’intrants d’élevage en bio : https://sansfumier.com/yeswiki/?Liens
– Un scénario de végétalisation de l’agriculture et de l’alimentation wallonne : https://walveg.be/wp-content/uploads/2024/02/PLAIDOYER-WALVEG.pdf
– Un exemple de contenu scientifique en appelant à reconsidérer notre rapport aux autres animaux : http://www.cahiers-antispecistes.org/declaration-de-cambridge-sur-la-conscience/